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Maintenant ou jamais

Aquarelle de Nadine Keim

Un peu partout dans le monde, les droits des femmes sont mis à mal. Ce n’est pas nouveau, mais les attaques sont alimentées par un inquiétant «retour de bâton» réactionnaire. En même temps, des femmes résistent. Au point, ainsi que le montre l’excellente revue Kometa dans son dernier numéro, de faire peur aux tyrans.

Un front de lutte essentiel et souvent oublié est celui de l’écoféminisme. Une mouvance plurielle qui explore les liens profonds entre l’oppression des femmes et la destruction de la nature. Ce courant est au cœur de mon nouvel ouvrage, écrit à quatre mains avec l’écophilosophe Charlotte Luyckx: Gaïa et Dieu.e. Un écoféminisme chrétien est possible (Editions de l’Atelier). Comme vous le verrez dans l’agenda, plusieurs événements accompagneront sa sortie mi-mai.

Les femmes qui éveillent et résistent sont bien présentes dans les nombreux nouveaux textes mis en ligne, dont certaines en lien avec le cinquantenaire de la libération des camps de concentration. Peu médiatisée, cette commémoration nous alerte et nous appelle à la vigilance face aux dérives autoritaires et à la banalisation du mal en cours.

Pour le reste, je vous laisse papillonner et butiner dans les diverses rubriques. J’attire votre attention sur des sessions qui, du fait de leur durée sur plusieurs jours, demandent un peu d’anticipation.

Je vous remercie d’être là. Prenez bien soin de vous, de vos proches et du Vivant, et n’hésitez pas à diffuser cette infolettre autour de vous. Je me réjouis de vous revoir ou rencontrer ici et ailleurs, en particulier lors des événements à venir.

Dans cette attente, en résonance avec l’efflorescence printanière, je ne résiste pas au désir de partager cette invitation de Vladimir Jankélévitch: «Il n’est rien de si précieux que ce temps de notre vie, cette matinée infinitésimale, cette fine pointe imperceptible dans le firmament de l’éternité, ce minuscule printemps qui ne sera qu’une fois, et puis jamais plus. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Ne perdez pas votre chance unique dans toute l’éternité, ne manquez pas votre unique matinée de printemps.»

Avec le cœur

Michel Maxime Egger

Livres

Couverture de 'Gaïa et Dieu.e'

Gaïa et Dieu.e

Dépasser l’oppression conjointe des femmes et de la nature en inscrivant cette lutte dans la foi chrétienne n’est pas impossible. Gaïa et Dieu.e explore cette rencontre entre l’écoféminisme et le christianisme à travers les réflexions visionnaires de grandes théologiennes d’horizons divers, comme Rosemary Radford Ruether, Sally McFague et Ivone Gebara. Les textes de cette anthologie, inédite en langue française, ouvrent de nouvelles voies critiques et créatives pour penser le divin et la nature à partir de l’expérience des femmes. Une manière de nourrir des engagements pour la libération et la justice, étendues à l’ensemble du vivant. Un ouvrage essentiel pour réinventer la tradition chrétienne à l’ère de l’urgence écologique et des combats féministes.

Gaïa et Dieu.e

Un écoféminisme chrétien est possible

Editions de l'Atelier

9782708247901


Couverture de 'Être(s) vivant(s)'

Être(s) vivant(s)

Une polyphonie pour entrer, chacune et chacun selon sa voix et son rythme propres, dans la danse de l’incertitude entre lucidité et espérance. Voilà comment se présente Être(s) vivant(s), un passionnant recueil d’entretiens orchestrés par Manon Sala comme autant d’échos d’une époque confrontée à des bouleversements multiples qui, au-delà des effondrements, permettent l’émergence d’un vide à la fois créateur et exploratoire. A partir de ses rencontres et de ses travaux de recherche, la sociologue fait converger les générations, disciplines et points de vue afin de nourrir le désir d’agir en contexte d’Anthropocène.

Être(s) vivant(s)

Le Bord de l'eau

9782385191108


Événements

Ecoféminisme: une chance ou un risque pour le christianisme?

22.05.2025 – Paris

Comment le christianisme peut-il intégrer les intuitions écoféministes? A quelles conditions et avec quelles implications, théologiques, spirituelles et pratiques? Qu’a-t-il à gagner? En quoi ces démarches entrent-elles en résonance avec les courants très en vogue du féminin sacré ou divin? Quelques questions, parmi d’autres, qui seront débattues à l’occasion de la sortie aux Editions de l’Atelier de Gaïa et Dieu.e. Un écoféminisme chrétien est possible, ouvrage réalisé par Charlotte Luyckx et Michel Maxime Egger.


L’écospiritualité, antidote au consumérisme?

02.07.2025 – Saint-Antoine l'Abbaye

Le consumérisme est en train de dévorer et surchauffer la Terre. Et nous avec. Si ce système de démesure résiste si bien à toutes les crises et critiques, c’est qu’il vit en nous. Il colonise nos âmes, façonne nos modes de vie et devient addictif par ses mécanismes. Pour en sortir, une mutation intérieure est nécessaire, à travers notamment trois questions essentielles: qui suis-je? quel est mon désir? de quoi ai-je peur? Trois interrogations qui posent la question du sens et invitent, pour y répondre en profondeur, à une reliance profonde à soi, aux autres, au Vivant et mystère du divin.


Voix humaines, voix de la Terre

03.09.2025 – Vieu-d'Izenave (Savoie)

Entre chant et silence, danse et travail corporel, pratiques inspirées du «Travail qui relie» de Joanna Macy, éclairages et temps personnels au milieu des arbres, cette retraite d’écospiritualité propose un voyage intérieur, personnel et communautaire, pour nous mettre à l’écoute du Vivant et des Écritures. Un chemin de transformation pour changer notre regard sur la Création, en découvrir la profondeur divine, nous émerveiller de ses beautés, dire merci pour ses dons, participer à sa vie tissée d’interrelations, partager ses souffrances et son espérance.


Paroles

Mère Marie Skobtsov: La joie du don

Un temps de mutation où «une vie nouvelle est en train de naître dans les souffrances» de ce qui meurt. Ce que disait Mère Marie de son époque, marquée par la guerre et l’holocauste, vaut pour aujourd’hui. Cette «vivante», «messagère de vie» et «rebelle» est née au ciel il y a 80 ans, le 31 mars 1945, dans l’enfer concentrationnaire de Ravensbrück. Elle a été canonisée par l’Eglise orthodoxe en 2004, devenant sainte Marie de Paris. La célébration de la libération des camps nous invite à nous souvenir de personnes comme elles qui, «justes parmi les nations», ont témoigné de leur humanité au péril de leur vie, garder une étincelle de lumière au cœur des ténèbres, injecté de l’amour là où la haine régnait.


Laudato si’: une révolution culturelle à mettre en œuvre

Le pape François, qui vient de naître au ciel, est l’auteur de la première encyclique entièrement consacrée à la sauvegarde de la création: Laudato si’ (2015), dont on fête cette année le dixième anniversaire. Même si elle apparaît relativement peu dans les hommages des médias, elle est l’une des principales contributions de son pontificat. A l’heure où les préoccupations écologiques et climatiques chutent dans l’opinion publique et les programmes politiques, son message puissant est plus que jamais d’actualité. Une source d’espérance à mettre en œuvre sans tarder sur tous les plans.


Un humain malade sur une planète malade

En 1964 déjà, l’organe du gouvernement français chargé de la planification tirait la sonnette d’alarme en s’inquiétant des troubles psychiques liés notamment à la perte de contact avec la nature. En cette année où la santé mentale a été promue cause nationale dans l’Hexagone, le journal désormais bimestriel La Décroissance a consacré un riche et passionnant dossier à cette question dans le premier numéro de l’année. Au sommaire, une interview sur les apports de l’écopsychologie.


Au cœur de la relation, le mystère du divin

«La transmission sur sacré au cœur du vivant.» Tel était le thème du dernier forum A Ciel Ouvert, qui s’est tenu à Aix-les-Bains en novembre 2024. Difficile d’imaginer un sujet plus beau et essentiel, mais aussi plus actuel et d’une certaine manière «politique». Pourquoi? Parce que si l’on va à ses racines, tout le système croissanciste, productiviste et consumériste qui épuise la Terre et les humains, qui dérègle le climat et détruit la biodiversité, est le fruit d’une désacralisation du vivant.


Ariane Mnouchkine: Ici sont les dragons

Avec une énergie de vie, une puissance d’inspiration, une clairvoyance politique et une acuité intellectuelle toujours intacte à 85 ans, Ariane Mnouchkine s’empare de la tragédie ukrainienne pour en éclairer les racines historiques. Son dernier spectacle, Ici sont les dragons, relie l’invasion russe au bolchévisme et au nazisme. Issues de la Première Guerre mondiale, deux idéologies impérialistes et sanguinaires qui marquent la naissance des totalitarismes. Avec son collectif, la metteuse en scène transforme l’année 1917 en un grand spectacle didactique et populaire. Une manière de poursuivre son combat pour la liberté et de célébrer en beauté les 60 ans du Théâtre du Soleil. Le théâtre comme arme de vie.


Bloc-notes

Ntando Cele: Wasted Land

Tout est en train de s’effondrer, nous disent les collapsologues. Qu’est-ce que cela signifie pour une femme afro-descendante d’aujourd’hui? Car si «nous sommes toutes et tous dans la même tempête, nous ne sommes pas dans le même bateau». Vues du Sud, la démesure consumériste et les incantations du Nord pour le développement durable ne sont-elles pas l’expression, sous des atours vertueux, d’une forme néocoloniale de domination systémique? Voilà ce que l’artiste sud-africaine Ntando Cele explore dans Wasted Land à travers l’exemple de la filière textile. Un spectacle multimédia et musical, chanté et dansé, où la rage s’allie au désir de vie, la poésie à l’ironie mordante. Une invitation à nous décentrer pour écouter une autre voix. Politiquement incorrecte et puissamment interpellante.


Chemins

Résonances audio-visuelles

Emissions TV et radio, podcasts, vidéos, documentaires, reportages, conférences et débats enregistrés… Une sélection des interventions de Michel Maxime Egger, disséminées en partie dans les articles publiés sur Trilogies.


Sur la Terre comme au Ciel

Auteur, écothéologien, ancien journaliste et lobbyiste, Michel Maxime Egger s’est employé toute sa vie, en apprenti méditant-militant, à articuler une dimension (éco) spirituelle centrée sur la transformation de soi à une autre, (éco) citoyenne, axée sur l’engagement pour la transformation du monde. Portrait.


Inspirations

Couverture de 'Bernard Durel: Vers la source intérieure'

Bernard Durel: Vers la source intérieure

Dominicain, enseignant de méditation «dans l’esprit du zen», Bernard Durel est un homme discret qui transpire l’humilité et qui respire large et profond. Un livre de «conversations à ciel ouvert», remarquablement menées par le journaliste Jean-Claude Noyé, nous dévoile son itinéraire spirituel et la sagesse qu’il en a tirée. Il offre par là-même, en allant à l’essentiel, des ressources inspirantes pour notre propre cheminement. Une parole simple, claire et profonde, qui ouvre le cœur et nourrit l’esprit. Un souffle d’espérance pour, en toute lucidité, traverser le «temps de détresse» actuel et les épreuves personnelles, sortir des impasses en trouvant «le passage pour reprendre la route vers l’avant».


Couverture de 'Annick Cojean, Beaudoin, Rojzman: Les mémoires de la Shoah'

Annick Cojean, Beaudoin, Rojzman: Les mémoires de la Shoah

A l’occasion du 80ᵉ anniversaire de l’ouverture du camp d’Auschwitz-Birkenau en janvier 1945, une BD adapte une série de reportages réalisés en 1995 et couronnés par le prix Albert Londres. L’album traduit avec force, finesse et profondeur les témoignages recueillis par la journaliste du Monde Annick Cojean. Une œuvre puissante et nécessaire qui nous dit l’importance capitale du travail de mémoire et de transmission. L’inquiétant et pitoyable spectacle du monde actuel nous rappelle au devoir de vigilance. Il est plus que jamais nécessaire de se souvenir que la barbarie fait partie de l’humanité et peut – comme aujourd’hui – se manifester à tout moment.


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